NAMUR - Après Poximus, c’est au tour de Base d’installer son propre réseau 4G à Namur. Une aubaine pour les technophiles, un drame pour les électrosensibles.
Elisabeth Lambert est électrosensible. Malaises, fatigue chronique, paralysie, migraines, confusion mentale, douleurs dans les membres et bien d’autres souffrances tant neurologiques que physiques sont le lot quotidien des personnes électrosensibles. L’électrosensiblité, qu’est ce que c’est? C’est une sensibilité à ce que l’on appelle l’électrosmog, soit la pollution electromagnétique.
Avec la pollution croissante de l’environnement électromagnétique commun, la situation d’Elisabeth est devenue invivable, tant sur le plan social que quotidien. «Pour des raisons personnelles, j’ai dû quitter ma maison il y a trois ans. J’ai loué des appartements où je n’ai jamais dormi. Durant 6 mois, je dormais dans ma voiture. Une voiture, c’est une cage de Faraday et donc une protection contre les ondes. J’ai alors compris que j’étais électrosensible.» Elisabeth a ensuite dormi dans le living d’un ami, entourée de plaques d’aluminium dont elle peine à se détacher encore aujourd’hui. «Une nuit, je me suis réveillé avec l’impression que quelqu’un était en train de me frapper sur la tête. C’était insupportable. En cherchant, on a remarqué que le DECT (téléphone fixe sans fil) était toujours branché. Le DECT, c’est le pire de tous.»
De retour dans son ancienne maison à Malonne, Elisabeth a transformé sa maison en une forteresse contre les ondes. «Au-dessus du lit, j’ai installé un baldaquin en tissu avec du cuivre et de l’argent. En dessous, une couverture reliée à une prise de terre.» Ionisateur, poêle de masse, suppression de tout appareil nuisible, biorupteurs, Elisabeth a dû opérer des changements importants pour simplement vivre dans sa maison. Mais grâce à ses mesures drastiques, Elisabeth peut se targuer de vivre dans une maison presque vierge en ondes, désormais baptisée la Sourcerie. «J’ai des chambres d’hôtes, pour les personnes qui, comme moi, souffrent d’électrosensibilité.»
Base : « pas d’effet sur la santé »
Bien que les compagnies téléphoniques ne soient pas les seules potentielles responsables de l’électrosensibilté, elles sont les principales visées. À l’écoute des études, Base Company précise que «sur base des connaissances scientifiques actuelles, il n’est pas possible d’affirmer que l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les stations de base et les GSM ont un quelconque effet négatif sur la santé.»
Par ailleurs, Proximus explique qu’ils ont été «les premiers en Belgique à fournir des informations concernant l’exposition aux ondes émises par les téléphones portables.» et que «Depuis 2009, la plupart des appareils de la Proximus Collection sont en outre équipés d’une oreillette.»
D’autre part, Benoît Louppe, consultant en environnement électromagnétique et en biologie de l’habitat, précise que «Des études très concrètes ont prouvé la différence de résultats dans les études sur l’influence de l’environnement électromagnétique selon leur source de financement. Un lobby puissant protège les compagnies téléphoniques.»
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